L’art du Kintsugi

L’art du Kintsugi issu du Wabi-Sabi | En quoi est-il l’oxymore ultime ?

Comment continuer à partager notre intimité avec nos proches ? Pourquoi est-ce si essentiel à notre bien-être ? Dans cet article, je vous propose d’en apprendre davantage sur l’art du Kintsugi, issu du Wabi Sabi. Il s’agit de l’Oxymore ultime qui vous permettra de d’accepter vos imperfections et de les sublimer, dans toute leur authenticité.

 

Magique et terrifiant ! Horrible et génial ! Faire une pause pour avancer plus vite, plus loin ! Regarder l’invisible ! Pourquoi cette liste d’oxymores ? Je pense qu’ils me guident et me traduisent. Chercher la voie du milieu. Trouver l’équilibre dans le paradoxe. Aimer les contraires. Vivre sa passion. Seule dans la foule. Tendre la main, prêter l’oreille. Ma nature est dans l’aide et le soutien.

 

Pour me rapprocher de l’autre, de vous, il aura fallu que je prenne de la distance. Aujourd’hui je vous propose, au-delà du coaching et de la thérapie brève, un lien d’intimité. Il m’est devenu clair que le poids le plus lourd aujourd’hui pour les gens est l’isolement. Nous manquons d’intimité, de complicité. La course, la compétition, la survie pour d’autres, aliènent nos besoins essentiels, surtout le premier : l’intimité !

Qu’est l’art du Kintsugi issu du Wabi Sabi ?

L’art du Kintsugi est une technique ancestrale. En effet, celle-ci fut découverte au XVème siècle au Japon. Elle consiste à réparer un objet en soulignant ses lignes de failles avec de la véritable poudre d’or, au lieu de chercher à les masquer. Le mot Kintsugi vient du japonais Kin (or) et Tsugi (jointure). Par conséquent, il signifie littéralement : jointure à l’or. L’art du Kintsugi est appelé le Kintsukuroi, signifiant “raccommodage à l’or”.

 

Il s’agit d’un processus de réparation long et extrêmement précis. En fait, il se déroule en de nombreuses étapes, sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois. On dit même qu’il faut parfois un an pour réaliser le meilleur Kintsugi. En outre, cet art est étroitement connecté au Wabi-Sabi, un ressenti plus que d’un concept faisant partie de la culture japonaise. Il traduit une sensibilité artistique tout autant qu’un ressenti de la beauté qui ne sera qu’éphémère. En parallèle, il célèbre le temps qui passe et qui abîme pour sublimer.

Expériences vécues : rencontrez à nouveau votre intimité

Une amie me disait récemment : “Mon mari m’a quittée. À qui vais-je envoyer ma photo lorsque je sors de chez le coiffeur ?” Et une autre : “Quand je me réveille, depuis qu’il est parti, je ne sais plus à qui raconter mes rêves de la nuit, après mon café. Je les ai oubliés, ça me rend triste.”

 

Ou un mari esseulé : “Quand je rentre du boulot, ma femme fait à manger aux enfants. Puis nous sommes tous ensemble devant la télé. Les enfants se couchent, je m’endors devant le film. Ma femme ne connait plus rien de mes envies, ni de mes désirs. J’aimerais tant retrouver les moments où nous faisions connaissance et lui parler, comme aux premiers jours…”

L’intimité est la veinure d’or : pour vous, je crée le Kintsugore !

Parce que l’intimité est aussi le lien kintsugi de l’oxymore ! Pendant sept années, au sein de notre famille recomposée, nous l’avons tissé ce fil d’or qui relie les parties brisées. Comment offrir la confiance à des enfants dont la maman a disparu ? Par quel moyen recoller un cœur brisé d’avoir vu son épouse se consumer ? Comment survivre en tant que femme autonome devenue soutien d’une famille nombreuse ?

 

C’est l’intimité qui nous a tous consolidés. Et cela ne veut pas dire Compassion idiote ! Non, je suis bouddhiste et les émotions, toutes les émotions, sont les bienvenues, accueillies. Alors, peut-être que mes mantras préférés seraient :

 

  • Je partage ma colère éveillée.
  • J’offre avec frustration mon cœur immense, sans limite.

 

Expression toujours du Kintsugore ! Cette intime sincérité, cette expression du cœur qui ne ment jamais est un véritable joyau, un diamant à partager sans modération. C’est cela qui permet aujourd’hui de nous manifester telle une famille auparavant brisée et désormais unie par cette résilience d’or, éveillée à jamais.

Ensemble, partageons secrètement notre intime !

Tel l’enseignement dzogchen de la Grande Perfection, qui pourrait se résumer en : “Nous sommes parfaits dans notre imperfection.” Et je découvre le titre de celui qui répand la résilience, Boris Cyrulnik, “Un merveilleux malheur” ! Coïncidence oxymore ! Je suis sur la bonne voie !

Avec la distance, on redoute moins la proximité !

Je serai votre oreille, votre amie, votre mari, votre femme, votre sœur… Celle qui écoute. En effet, les désirs meurent à ne pas être prononcés. La jeunesse s’envole à ne pas être dansée. Parlons-nous ! Sans tabou, sans gêne, sans limites. Sauf bien sûr celle de la sincérité ! On n’est pas là pour jouer. Bannie aussi sera la vulgarité, of course !

L’art du Kintsugi : libérer la parole, retrouver le pas de deux

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